

NOS ENGAGEMENTS
Pouvoir d'achat & Retraites.
POUVOIR D'ACHAT
La question du pouvoir d'achat reste en tête des principales préoccupations des Français. Cette tendance est renforcée par les tensions inflationnistes, entretenues en premier lieu par la hausse des prix de l'énergie qui frappent les dépenses contraintes des ménages.
Pour l'année 2021, la hausse des prix en France a ainsi atteint 3,4 % selon Eurostat, soit un taux inférieur à la moyenne de la zone euro, à savoir un peu plus de 5 %. Outre l'énergie, cette inflation s'explique par le redémarrage concomitant des grandes économies mondiales.
Le pouvoir d’achat des Français baisse, malgré une progression des salaires.
Alors que l’inflation s’installe, les salaires des Français ne suivent pas. Les chiffres du mois d’avril montrent une augmentation des prix qui se poursuit, notamment dans les transports et l’alimentation. L’indice de progression du salaire mensuel de base et l’indice des prix à la consommation ont été publiés vendredi 13 mai. Ils montrent une augmentation pour le mois d’avril, mais révèlent également que les prix augmentent plus rapidement que les salaires des Français.
Selon les chiffres de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), le salaire horaire de base de l’ensemble des salariés a progressé de 1,1 % au premier trimestre de cette année. En une année, le salaire des Français aura progressé de 2,3 %. C’est une progression qui ne suffit pas à compenser l’inflation, alors que celle-ci a atteint 4,8 % en avril, rythme annuel, d’après l’Insee. « Sur un an et en euros constants, le salaire mensuel de base diminue donc de 2,3 % », relève la Dares.
Une revalorisation du Smic insuffisante :
Le smic, dont la valeur est automatiquement revalorisée lorsque l’inflation dépasse les 2 %, n’est pas concerné. Il a augmenté de 2,65 % au 1er mai. Il avait déjà augmenté de 2,2 % au 1er octobre et de 0,9 % au 1er janvier, si bien que sa progression reste supérieure à l’inflation; Mais la plupart des catégories socioprofessionnelles sont touchées par la baisse du pouvoir d’achat. Les indicateurs de la Dares montrent que les effets de l’inflation conduisent à faire reculer le salaire des ouvriers de 2,2 %, celui des employés de 2 % et celui des professions intermédiaires et cadres de 2,7 % par rapport à 2021. C’est largement insuffisant.
Les prix de l’énergie en baisse, les autres produits et services en hausse
Parmi les produits les plus touchés par les hausses de prix : la viande (+ 4,2 %), le pain et les céréales (+ 4 %), le café (+ 6,2 %), mais surtout les huiles et graisses (+ 7,2 %). Conséquence des pénuries causées par la guerre en Ukraine, le coût des huiles alimentaires dans le commerce a augmenté de 5,9 % depuis le début de l’année. La diminution de 2,5 % des prix de l’énergie entre mars et avril vient adoucir la facture, mais les prix dans ce secteur sont tout de même de 26,5 % supérieurs à 2021. La remise à la pompe mise en place début avril par le gouvernement aura permis une diminution des coûts du gazole et de l’essence (– 6,8 % en un mois). La facture d’électricité aura tout de même grimpé, résultat de la hausse annuelle de 54,4 % du prix du gaz.
Les prix des services connaissent également une hausse de 3 % sur un an, notamment au niveau des services de transport (+ 15,7 %) avec en particulier une augmentation de 22,4 % des prix des transports aériens. Les hébergements et prestations touristiques sont également en forte croissance tarifaire (+ 19,6 %). À l’approche des vacances d’été, la facture pourrait être conséquente.
Comment mesurer le coût de la guerre en Ukraine pour l’économie française ?
L’ampleur des incertitudes sur l’évolution du conflit, sur l’effet des sanctions ou des contre-sanctions, les pénuries éventuelles de matières premières ou les difficultés d’approvisionnement et, enfin, le « choc de confiance » rendent l’exercice particulièrement incertain et périlleux. Dans sa note de conjoncture publiée mercredi 16 mars, l’Insee redouble de prudence, se refusant à donner une prévision de croissance pour l’ensemble de l’année 2022. La Banque de France, elle, a élaboré deux scénarios, publiés lundi 14 mars : l’un où la croissance atteint 3,4 % en fin d’année, et l’autre, plus dégradé, où elle se limite à 2,8 %.
Mais, parmi les conséquences du conflit, celui sur les prix ne fait aucun doute. Selon l’Insee, en prenant l’hypothèse d’un baril de pétrole à 125 dollars (113,60 euros), l’inflation sur un an dépasserait les 4 % à la fin mars, contre 3,6 % à la fin février, avant d’atteindre 4,5 % entre avril et juin. Et encore ce chiffre a-t-il été atténué par le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement, fin 2021, pour protéger les ménages des effets de la hausse des coûts du gaz, des carburants et de l’électricité. L’Insee estime que, en l’absence de cette mesure, l’inflation aurait frôlé la barre des 5 % en février. Un niveau tel que, contrairement à ce qui s’est passé pendant la crise liée au Covid-19, où les dépenses publiques ont annulé le choc sur le porte-monnaie des ménages, le pouvoir d’achat ne sortirait pas indemne du conflit russo-ukrainien.
Avec le retour d’une (forte) inflation depuis 2021, le pouvoir d’achat était devenu l’un des sujets clés de la campagne présidentielle . Dans le camp d’Emmanuel Macron, on vante le bilan du “président du pouvoir d’achat”, entre baisse des impôts et aides face à la flambée des prix de l’énergie. Le candidat réélu propose d’ailleurs de prolonger ces mesures de soutien face à l’inflation, ou encore de renforcer la rémunération des fonctionnaires au mérite. Marine Le Pen se pose, quant à elle, en “candidate du pouvoir d’achat”, en mettant notamment en avant une baisse de la TVA sur les produits énergétiques (voire une suppression pour certains produits), ou encore une incitation à augmenter les plus bas salaires via une exonération de cotisations patronales. Marine Le Pen veut que le travail paie. Et ce, via de meilleurs salaires.
Pour inciter les employeurs à augmenter la rémunération de leurs salariés, la candidate du Rassemblement national propose d’exonérer de cotisations patronales les entreprises qui revalorisent de 10% le salaire des travailleurs gagnant jusqu’à 3 Smic brut (soit 4.809 euros brut par mois environ). Cette exonération porterait uniquement sur l’augmentation de salaire en elle-même et non sur l’ensemble de la rémunération des salariés. Marine Le Pen veut mettre en place cette mesure dès 2022 et pendant les cinq ans de mandat. Une mesure qui n’impliquerait aucun coût pour l’État, mais “seulement” un manque à gagner, de l’ordre de 5 milliards d’euros par an, d’après le chiffrage de son programme.
Mais les seconds mandats finissent mal en général. Emmanuel Macron ne porte pas de mesures globales pour revaloriser l’ensemble des salaires, mais propose plutôt des augmentations ciblées. À la surprise générale et sans encore préciser dans quelle proportion, il a ainsi promis de dégeler le point d’indice dans la fonction publique pour tenir compte de l’inflation galopante. En parallèle, le président-candidat souhaite mener une réforme en profondeur de la structure de la rémunération dans la fonction publique, pour renforcer la prise en compte de la performance individuelle et collective des agents dans leur salaire.
Pour Emmanuel Macron, l'état de grâce n'aura pas duré plus longtemps que les flonflons de la fête sur le Champ-de-Mars, le dimanche 24 avril au soir. Après le One More Time des Daft Punk diffusé jusqu'au bout de la nuit, le retour au réel est brutal. Valse des étiquettes dans les magasins, Cocotte-Minute sociale, machine économique à l'arrêt. Un cocktail explosif pimenté par des bruits de bottes toujours plus inquiétants en provenance d'Ukraine. Au milieu du magasin de porcelaine, l'éléphant du pouvoir d'achat. Et le sentiment grandissant pour une partie de la population française "de ne plus y arriver". Une lassitude collective mêlée à une colère sourde, le tout alimenté par des promesses hors sol des extrêmes, à droite comme à gauche. "Il ne pourra rien faire de ce qu'il a promis", s'inquiète un ministre sur le départ. Et un autre poids lourd du gouvernement d'ajouter : "Tous les discours qui consistent à dire qu'il faut tenir coûte que coûte face à la rue, ça n'existe pas. Ou, plutôt, c'est terminé. A un moment donné, si le vase déborde, vous ne pouvez plus passer."
De fait, cette nouvelle photographie "géo-économique" corsète les ambitions du président de la République et de sa nouvelle équipe. D'un coup, toute la stratégie économique du locataire de l'Elysée pour les cinq prochaines années est périmée. En 2007, le "travailler plus pour gagner plus" de Nicolas Sarkozy s'était fracassé sur la crise des subprimes venue des Etats-Unis. En 2022, la société du plein-emploi rêvée par Emmanuel Macron est ébranlée par les chars de Vladimir Poutine. "D'un strict point de vue économique, c'est vrai que l'emploi et la croissance font le pouvoir d'achat. Ce qui justifie tout le discours sur la nécessité d'accroître le taux d'emploi, de travailler davantage tout au long de la vie et la volonté de repousser l'âge de départ à la retraite. Le problème, c'est que, sur le plan politique, ce discours est aujourd'hui totalement inaudible, reconnaît Philippe Martin, le président du Conseil d'analyse économique, un think tank rattaché à Matignon.
Il y a une divergence entre les statistiques et les perceptions. À l’approche de l’élection présidentielle, les statistiques de l’Insee, du Trésor ou de l’OFCE indiquaient une hausse moyenne du pouvoir d’achat par unité de consommation de l’ordre de 1 % par an, sur les cinq dernières années. Pourtant, les sondages révélaient que plus de la moitié de la population pensait que son pouvoir d’achat avait baissé durant le quinquennat, et que seuls les plus aisés avaient tiré leur épingle du jeu. Les mouvements sociaux, qu’il s’agisse des gilets jaunes ou des mobilisations contre la réforme des retraites, se sont fait l’écho de cette perception, sans réellement être entendus. Pour rappel, en décembre 2018, le président de la République annonçait une hausse du Smic de 100 euros par mois. Mais c’est la prime d’activité, une aide sociale, qui a augmenté, sans bénéficier à tous les salariés au Smic, notamment celles et ceux à temps partiel.
Les candidats se trompent, la hausse des salaires passent d’abord par une baisse de la fiscalité des entreprises, dont la rentabilité est inférieure de 35 % à celle de leurs homologues européennes.Les salariés français ont un pouvoir d’achat inférieur de 7 % pendant que le gouvernement et les riches mangent à leur faim, s’évadent fiscalement et vivent dans l’opulence.
L’inflation a pointé son nez en raison de la reprise économique post-Covid il y a près d’un an. Depuis fin février, elle est alimentée par la guerre en Ukraine. Prix de l’essence, du gaz, de l’électricité : le pouvoir d’achat des Français est impacté et le thème s’est invité au cœur de la campagne présidentielle. Bouclier tarifaire, blocage des prix à la baisse, baisse de la TVA sur l’essence, taxe exceptionnelle sur les profits de TotalEnergies, chacun des candidats y va de sa mesure. Aucun pourtant n’évoque le vrai problème. « Quand on regarde ce que distribuent les employeurs, on a 7 % de pouvoir d’achat en moins par rapport aux autres pays européens », note Nicolas Marques, directeur général de l’Institut économique Molinari, coauteur avec Cécile Philippe d’une note sur la compétitivité française.
Si le pouvoir d’achat net des salariés français est inférieur, c’est d’abord parce que le poids des cotisations sociales et des impôts reste plus élevé en France qu’ailleurs. Pour un célibataire, les prélèvements obligatoires représentent en moyenne 51 % du coût employeur, ce qui laisse 49 % de rémunération nette. Au Royaume‐Uni, en Espagne, en Italie, aux Pays‐Bas ou en Allemagne, les revenus nets oscillent entre 64 % et 52 %, pour une protection sociale parfois supérieure.
Pour un couple avec deux enfants (dont un conjoint ne travaille pas), la rémunération nette est de 55 %, contre 62 % en moyenne dans les grandes économies européennes. C’est encore pire pour le salarié payé deux fois le salaire moyen : 41 % de revenu net de cotisations et d’impôts seulement, contre 49 % en Allemagne et 58 % au Royaume-Uni. La France n’est-elle pas pourtant attractive pour les investissements étrangers ? Ils sont moins généreux en moyens humains : 34 emplois créés en moyenne en France en 2020, contre 48 en Allemagne, 61 au Royaume-Uni voire 135 en Espagne. Moins de pouvoir d’achat, mais un coût plus élevé pour les entreprises. Employer des salariés en France coûte cher, rapporte peu et le pouvoir d’achat des salariés est moyen selon l’Institut Molinari. Et ce sont bien les salariés qui, au final, payent le coût de cet excès de fiscalité. « En bout de ligne, la fiscalité peut être porté par le consommateur, l’actionnaire ou le salarié. Or, qui est le moins mobile ? Le faible, c’est toujours le salarié.
Alors comment augmenter le pouvoir d’achat ?
Baisser les taxes ?
Baisser la TVA de 20 a 5,5 %, sur le gaz, l’électricité, l’essence et tous les produits de première nécessité.
Une réduction des taxes, et notamment des taxes concernant le prix de l’énergie, impacterait directement le pouvoir d’achat.
En effet, ces derniers mois, le prix de l’énergie (gaz, électricité, carburant) s’envole, entraînant un sentiment d’érosion du pouvoir d’achat chez les Français.
Pour faire face à cette flambée et notamment à la hausse des prix des carburants, qui ont atteint des niveaux historiquement hauts, le Premier ministre a annoncé jeudi 21 octobre le versement d’une « indemnité inflation » de 100 € pour les Français gagnant moins de 2000 € nets par mois.
Baisser les taxes énergétiques n’est donc pas la meilleure solution .
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Tout d’abord, le coût.
Baisser les taxes coûte très cher aux finances publiques car si l’on baisse les taxes de 30 centimes par exemple cela coûterait 15 milliards d’euros.
Ensuite, selon les économistes, effectuer une baisse unique et uniforme des taxes sur l’énergie ne serait pas compatible avec la transition écologique.
En effet, il faut habituer les français au fait que tout ce qui pollue va coûter de plus en plus cher si on veut faire cette transition. En baissant les taxes sur le carburant, on enlèverait le « signal-prix » et cela pourrait créer une incitation à consommer plus d’énergie et ne pas faire d’effort sur la transition.
Bien conscients du choc violent qu’a pu causer la hausse de ces prix et de la difficulté pour de nombreux ménages à payer leurs factures énergie, les économistes estiment toutefois que la mise en place de « systèmes de compensation », comme le chèque énergie ou l’indemnité inflation annoncée récemment, est importante et nécessaire pour le pouvoir d’achat de ces ménages.
L’avantage de ces systèmes c’est que l’on cible les populations dans le besoin.
Il faut agir sur les prix de la grande distribution.
L’alimentation est également une préoccupation dans le budget des Français. Avec un budget de 60 à 70 € de courses par semaine, une mère de famille interrogée a vu son chariot se réduire de moitié depuis quelques années. Tout a augmenté et de nombreux français mangent de moins en moins de viande car ils ne peuvent plus se le permettre.
Alors pour faire face à la hausse de ces prix, la grande distribution doit baisser ses marges sur l’alimentation pour éviter la flambée des prix.
Pour aider les ménages modestes à court terme, des baisses de taxes temporaires sur des biens de première nécessité sont indispensables comme l’alimentation mais la plupart des produits sont déjà à une TVA de 5,5 %.
Donner du pouvoir d’achat aux ménages en ayant les prix les plus bas, c’est de l’histoire ancienne et nous devons changer de modèle.
Celui-ci ne sera pas d’avoir les prix les plus bas mais d’avoir des prix qui reflètent une nouvelle réalité avec moins de délocalisations, des salaires plus élevés, des producteurs qui vivent mieux.
Donner du pouvoir d’achat aux Français de manière durable, ce n’est donc pas seulement baisser les prix mais aussi augmenter les revenus.
Un salaire minimum au niveau européen fixé à 1.800 euros net.
Un salaire minimum au niveau européen fixé à 1.800 euros net serait une augmentation de salaire correcte car elle tient compte de la productivité et de l’inflation mais il faut que ces changements se fassent au niveau européen si l’on ne veut pas perdre trop en compétitivité.
Nous sommes dans une conjoncture favorable à la mise en place de politiques de croissance et il s’agit là du meilleur moyen d’augmenter le pouvoir d’achat.
Les classes sociales les plus défavorisées sont ignorées ou maltraitées depuis des décennies et davantage avec le gouvernement d’Emmanuel Macron s’inquiétant que des riches en supprimant l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) dès son arrivée au pouvoir en 2017 pour le remplacer par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) dès 2018, un tour de magie de la Macronie pour consoler les pauvres mais qui profite seulement aux riches. En résumé, Emmanuel Macron reprend de la main droite ce qu’il offre aux français de la main gauche.
Avec la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), Emmanuel Macron s'est attaqué à un totem qui déchaîne les passions renforçant son image de « président des riches ». La preuve, 4 ans après la mise en place de cette réforme, plusieurs candidats à la présidentielle promettent son rétablissement en cas de victoire en avril prochain.
La réforme de l'ISF, mise en place au début du mandat d'Emmanuel Macron, n'était pas une surprise. Elle figurait parmi les propositions du candidat. Une décision à haute portée symbolique. En 1982, François Mitterrand instaurait l'impôt sur les grandes fortunes, supprimé 5 ans plus tard par le gouvernement de Jacques Chirac lors de la première cohabitation. La victoire du président socialiste en 1988, pour un second septennat, lui a permis de mettre en place l'impôt sur la fortune afin de financer le revenu minimum d'insertion, l'ancêtre du RSA. Le retour de la droite au pouvoir n'a pas eu raison de l'ISF même s'il a subi de multiples aménagements pour finir par être appliqué aux ménages ayant un patrimoine supérieur à 1,3 million d'euros, un seuil doublé en 2011, quand le gouvernement de Nicolas Sarkozy a décidé d'un allègement de l'ISF. Un barème progressif prévoyait un taux d'imposition de 0,25% jusqu'à 1,5% pour la sixième et dernière tranche au-delà de 10 millions d'euros de patrimoine. En 2017, cet impôt était payé par près de 350 000 contribuables pour 5,1 milliards d'euros de recettes.
Selon les derniers chiffres divulgués par la direction générale des Finances publiques, plus de 143 000 foyers ont adressé en 2020 une déclaration d'IFI, dont un quart a un patrimoine immobilier supérieur à 2,5 millions d'euros ». Cet IFI a rapporté 1,56 milliard d'euros en 2020 contre un peu plus de 5 milliards d'euros pour l'ISF en 2017. Le coût de cette réforme est donc d'environ 3,4 milliards d'euros. Pour le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, la réforme n'est pas « un cadeau aux riches ». Selon lui, « l'objectif de la réforme de la fiscalité du capital était d'avoir une fiscalité plus proche des standards internationaux et d'inciter à l'orientation de l'épargne vers des placements plus productifs. La réforme participe au fait que la France est devenue le pays le plus attractif de la zone euro. Elle contribue aussi à l'accélération du retour de contribuables français partis à l'étranger ».
Selon un récent rapport de France Stratégie, organisme chargé de conseiller le gouvernement, cette suppression de l'ISF, qui allait de pair avec la mise en place du prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital n'a eu que peu d'effets mesurables sur l'investissement dans l'économie des plus fortunés. Il est probable, même s'il est difficile de le démontrer empiriquement, que les impôts sur le capital des ménages réduisent leur incitation à épargner et limitent ainsi le financement de l'économie. À supposer même qu'ils n'aient pas d'impact sur le volume global de l'épargne, il reste que la transformation de l'ISF en IFI entraîne possiblement le remplacement d'investissements immobiliers par des investissements non immobiliers.
De même, l'impact de l'ISF sur l'expatriation des ménages les plus fortunés est difficile à mesurer. En effet, les motifs des départs à l'étranger sont nombreux, souvent de nature professionnelle, et la fiscalité est rarement spontanément avancée par les partants pour les expliquer. Une réduction de la taxation du patrimoine ne peut toutefois entraîner des comportements plus favorables à la croissance qu'à long terme. Il faut en effet d'abord convaincre les personnes concernées qu'elle n'est pas seulement temporaire. La crise sociale de 2018 et la crise sanitaire et économique de 2020 ayant été accompagnées par de nombreux appels à une restauration de l'ISF, il n'est pas certain que les comportements des détenteurs de capitaux évoluent rapidement selon la Cour des comptes.
Ainsi Emmanuel Macron encouragent les bons riches à s’évader fiscalement en laissant les méchants pauvres payer à leur place considérés comme les premiers de cordée. Emmanuel Macron prétendait dès 2017 être le président de tous les français sans préciser habilement qu’il parlait des riches et non des pauvres. L’augmentation du SMIC était une mesure urgente plus que la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) mais ce n’était visiblement pas sa priorité.
Cette maltraitance récurrente des français ne reflète aucunement une France démocratique garant de la liberté, de l’égalité et de la fraternité car chaque français mérite de manger à sa faim et dans des conditions de vie décentes. Devant la hausse vertigineuse de l’inflation et la baisse terrifiante du pouvoir d’achat pour les plus démunis, cette maltraitance des français doit cesser impérativement et passe inéluctablement par un salaire minimum au niveau européen fixé à 1.800 euros net. Il faut pour cela appliquer une politique fiscale plus égalitaire et plus transparente.
RETRAITES
La retraite inactive est plébiscitée dans notre pays. Pourtant, les individus qui poursuivent une activité professionnelle se sentent mieux, vivent plus longtemps et en meilleure forme que les inactifs.
La France manque cruellement de main d'œuvre qualifiée. Les entreprises peinent à trouver de la main-d'œuvre et le manque de compétitivité du pays s'explique en partie par un taux de participation à l'emploi trop faible. Il existe pourtant une réserve immense et non-exploitée de talents disponibles : les jeunes retraités, désireux de travailler et de transmettre leurs savoir-faire.
Le travail post-retraite est indispensable à l'économie, bon pour les retraités et leur santé. Il est bon pour la gestion des ressources humaines, la sauvegarde et la transmission des compétences... Bon pour la consommation des ménages et l'équilibre des retraites.
Bon pour l'économie.
Quand l'économie se prive de ses talents, ce sont nombre de compétences qui ne peuvent bénéficier aux entreprises, former les plus jeunes et être créatrices de richesses. Les pensions de retraite pourront être augmentées du revenu additionnel engendré par le travail post-retraite. Cela augmentera leur pouvoir d'achat.
Bon pour la santé des retraités.
La retraite inactive est plébiscitée dans notre pays depuis toujours. Pourtant, on le sait, les individus qui poursuivent une activité professionnelle se sentent mieux, vivent plus longtemps et en meilleure forme que les inactifs.
C'est une réalité : plus longtemps on œuvre, mieux on vieillit. Reculer l'âge de la retraite de 60 à 65 ans équivaut à diminuer le risque de démence de 15 %. Les études médicales le prouvent : plus longtemps on fait « tourner » son cerveau, mieux et plus longtemps on vieillit dans des conditions satisfaisantes. Le travail post-retraite n'est pas une résurgence du bagne mais un outil de lutte contre l'isolement social mortifère.
La France a besoin de tous ses talents. Il est nécessaire de mieux anticiper les fins de carrière. En 2035, un Français sur trois aura plus de 60 ans. Il sera difficile de se passer de leur contribution, sous peine d'un nouveau rétrécissement de l'activité. L'épanouissement professionnel de tous est ainsi la clé de la transmission du savoir.
Bon pour la transmission des savoirs.
La métallurgie française aura besoin chaque année de 115.000 nouveaux talents à partir de 2025. D'ores et déjà, les besoins en ressources de l'aéronautique augmentent de façon fulgurante pour répondre aux nouvelles commandes. Si les employeurs s'efforcent d'attirer les jeunes talents prometteurs, ils redoutent de les former pour les voir partir aussitôt. Ce sujet va également toucher les start-ups industrielles françaises, nouveau vivier d'innovation et d'emplois. Le tutorat et la capacité des aînés à transmettre ce qu'ils ont acquis et vécu tout au long de leur carrière représentent une solution. Les seniors permettent la transmission des savoirs, savoir-faire et savoir-être.
Le savoir-être est la clé de la cohérence et de la cohésion des équipes dans un contexte de diversité et de mélange intergénérationnel. Il est nécessaire de maintenir l'employabilité des seniors pour garantir la cohésion de l'entreprise.
Bon pour la consommation.
L'âge moyen d'un acheteur de voiture neuve est passé de 49 ans en 2005 à 56 ans en 2020. L'activité industrielle est liée au revenu des retraités. En 2017, leur niveau de vie était supérieur de 5,8 % à celui de la moyenne de la population. Mais sa dégradation annoncée (CSG, absence d'indexation sur l'inflation...) constitue une menace pour la prospérité économique.
Une réforme des retraites doit permettre aux retraités de pouvoir poursuivre une activité en améliorant le niveau de leur pension grâce à leurs cotisations sociales. Le travail post-retraite est l'instrument majeur de la liberté du salarié. Une information claire doit être donnée au senior pour l'éclairer dans son choix de poursuivre ou non au-delà de l'âge légal, une activité à temps choisi.
La France, qui fait face au vieillissement de sa population et à un accroissement de la dépendance, a besoin de tous ses talents pour assurer sa prospérité et l'épanouissement de ces derniers.
Un projet de réforme des retraites d’Emmanuel Macron discriminatoire.
Si rien n’est fait rapidement, notre système de protection sociale basé sur la solidarité entre les générations, pourrait s'écrouler car le déficit est important et le déséquilibre démographique va déséquilibrer tout notre système social. Il faut anticiper plutôt qu’attendre. La crise a empiré un système vacillant du fait de la démographie”, prévient de son côté Maxime Sbaihi, économiste, directeur général du think-tank libéral Génération libre.
Si le choix est plutôt de faire porter les efforts sur les actifs, une solution serait de repousser l’âge légal de départ à la retraite à 65 ou 64 ans pour Emmanuel Macron ou d’opter pour des solutions produisant des effets un peu moins forts comme un report de l’âge pour obtenir une retraite à taux plein. Mais pour une telle mesure, il faut attendre que la situation du marché du travail s’améliore, ce qui n’est pas le cas. Aujourd’hui, la priorité est d’embaucher les jeunes plutôt que de prolonger les seniors en emploi” Et à court terme l’effet de la mesure pourrait même se révéler contre productif. Si l’on augmente l’âge de départ à la retraite, cela risque de créer du chômage à court terme avec par exemple l'augmentation des ruptures conventionnelles.
Prise en compte de la pénibilité.
Le projet de réforme des retraites d’Emmanuel Macron ne prend pas en compte de la pénibilité du travail car on est forcément plus fatigué à 65 ou 64 ans lorsqu’on est ouvrier dans le bâtiment que lorsqu’on travaille au ministère par exemple.
En proposant de relever l'âge légal de départ à la retraite à 65 ou 64 ans, Emmanuel Macron veut inciter les Français à travailler plus longtemps et renflouer financièrement les caisses du régime. Bien sûr, toute l’attention va se focaliser sur ce report de trois ans, mais c’est oublier que relever l’âge de départ pose un certain nombre de questions qui n’ont pas encore de réponse.
Pour prendre conscience de ces répercussions, on peut se reporter à la réforme des retraites de 2010 menée par Nicolas Sarkozy, alors président de la République. L’âge légal avait été repoussé de 60 à 62 ans. Première interrogation, relever l’âge de départ va-t-il entraîner aussi un report de l’âge de l’annulation automatique de la décote ? Rappelons qu’aujourd’hui, si vous n’avez pas cotisé suffisamment de trimestres pour obtenir une retraite à taux plein, il faut atteindre l’âge de 67 ans pour bénéficier d’une retraite sans décote.
En termes de droits retraite, la pénibilité au travail est traitée par des mécanismes d’anticipation de la date de liquidation des droits par rapport à l’âge légal de départ. Il faut tout d’abord souligner que beaucoup de personnes exerçant un travail considéré comme « pénible » ne partent pas au titre de cette situation mais au titre d’autres dispositifs connexes, soit, par exemple, parce qu’ils sont reconnus invalides par l’Assurance maladie, en situation de handicap, « carrière longues » etc. Pour les autres, deux mécanismes de compensation de la pénibilité peuvent les concerner, bien différents dans leur objet, financés intégralement par des cotisations patronales.
Le premier par ordre chronologique, c’est la retraite anticipée au titre de l’incapacité permanente.
Elle vise à réparer une situation médicalement constatée. Mise en place par la réforme des retraites de 20103, elle prévoit un maintien de l’âge de départ à la retraite à 60 ans, et le calcul automatique d’une retraite à taux plein, pour tous les salariés justifiant d’une incapacité permanente au titre d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail, sous certaines conditions de taux d’incapacité et/ou de durée d’exposition au(x) risque(s). En 2021, 3 178 retraites ont été attribuées au titre de ce dispositif. 1 939 pour les hommes et 1 239 pour les femmes.
Beaucoup estimaient que le dispositif, trop restrictif, n’était pas à la hauteur des enjeux et que le traitement des situations de pénibilité, dans le cadre de la retraite, devait également revêtir une dimension préventive. Intervenir en amont de la réalisation du risque pour prévenir l’usure professionnelle.
Le sujet, complexe, a fait l’objet de longues négociations entre les organisations syndicales et patronales, aboutissant à la création, par l’intermédiaire de la dernière réforme des retraites en date4, d’un compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P), en dehors donc de considérations liées à un quelconque taux d’incapacité constaté, mais bien dans une démarche de prévention.
Son fonctionnement repose sur le cumul de points par les salariés en fonction de leur exposition à une liste de risques professionnels.
A l’instar du pouvoir d’achat, la réforme des retraites d’Emmanuel Macron est une poudre aux yeux de plus car elle ne relève pas d’une réforme égalitaire mais discriminatoire envers les travailleurs des secteurs les plus difficiles en ne tenant pas compte de la pénibilité du travail effectué par le salarié.
Les articles 61 et 62 de la loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010, portant réforme des retraites adoptaient des mesures hautement symboliques en matière de prévention de la pénibilité au travail. Le premier de ces textes ajoute, en effet, à l'obligation de sécurité de résultat de l'employeur établie par l'article L. 4121-1 du Code du travail un champ nouveau, celui des actions de prévention "de la pénibilité au travail". Lui faisant écho, l'article L. 4612-2 du Code du travail ajoute, également, une corde à l'arc du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail qui devra procéder "à l'analyse de l'exposition des salariés à des facteurs de pénibilité".
Outre ces deux modifications du Code du travail, l'article 78 de la loi précise les missions de l'observatoire de la pénibilité placé auprès du Conseil d'orientation sur les conditions de travail. Le comité permanent du Conseil d'orientation "est assisté d'un observatoire de la pénibilité chargé d'apprécier la nature des activités pénibles dans le secteur public et le secteur privé, et en particulier celles ayant une incidence sur l'espérance de vie. Cet observatoire propose au comité permanent toute mesure de nature à améliorer les conditions de travail des salariés exposés à ces activités".
L'impression première donnée par ces modifications est celle d'une volonté de prendre en considération la pénibilité au travail. Cette volonté ne masque pourtant que difficilement le déficit de véritables mesures dans la loi destinées à prendre en compte les liens entre pénibilité du travail et bénéfice des droits à la retraite. Le symbole est également écorné par l'imprécision du texte à l'égard du concept de pénibilité au travail. Ainsi, malgré les débats houleux sur la question, la loi n'aboutit à aucune définition de la pénibilité. Certes, un tel travail de définition relevait probablement de la gageure. Une solution avait été proposée par voie d'amendement et consistant à imposer une négociation collective future obligatoire destinée à déterminer une définition et des règles plus précises en matière de pénibilité.
Comme tant d'autres, l'amendement a été rejeté par la Macronie.
